GIASONE
- PREFACE
L’Autore
a i Lettori eSpettatori del drama.
Io compongo per mero capriccio ;
il mio capriccio na ha altre fine che dilettare. L’apportare diletto
appresso di me non è altro che l’incontrare il genio e il gusto
di chi ascolta o legge. Se ciò mi sarà sortito con la lettura o
recita del mio Giasone, averò conseguito il mio intento. Se non
mi sarà sortito, io averò gettato via molti giorni in comporlo e
voi poche ore in leggerlo o ascoltarlo : sì che il danno maggiore
sarà stato il mio. Non resterò per questo di ricordarvi che l’uso
o per meglio dire abuso de i nomi idolo, dea, deità,
fato, destino e simili, son mere invenzioni poetiche.
L’Auteur aux Lecteurs et Spectateurs
du drame.
Je compose par pure fantaisie ;
ma fantaisie n’a d’autre fin que d’amuser. Amuser, selon moi, n’est
rien d’autre qu’aller au-devant du génie et du goût de celui qui
m’écoute ou me lit. Si j’ai eu ce bonheur avec la lecture ou la
récitation de mon Giasone, j’aurai atteint mon but. Dans le cas
contraire, j’aurai perdu bien des jours à le composer, et vous quelques
heures à le lire ou à l’écouter ; ainsi la plus grosse perte
sera mienne. Il ne me reste plus pour celui-ci qu’à vous rappeler
que l’us, ou pour mieux dire l’abus des mots idole, déesse,
déité, sort, destin et autres semblables, sont
de pures inventions poétiques.
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Fils
du poète et dramaturge florentin Jacopo Cicognini, Giacinto
Andrea, enfant prodige il nacquit à Florence et grandit à la
cour des Médicis. Après des études de droit menées à Pise de
1623 à 1627, grâce à une bourse octroyée par la Chambre Grand-Ducale,
il émigra à Venise et s’y consacre à la littérature et au théâtre.
Avec une cinquantaine d’œuvres à son actif – comédies,
pour la plupart, mais aussi tragédie et drames religieux –
il est l’un des auteurs les plus importants du XVIIe siècle
italien et un librettiste très apprécié . Ses contemporains
le baptisèrent " Il famosissimo " ou le
" Térence toscan ". Il apporta à la scène
vénitienne l’influence du théâtre espagnol dont la scène florentine,
notamment à travers les œuvres de Lope de Vega, était fortement
imprégnée, en adaptant La vida es sueño de Calderon de
la Barca, ainsi que les œuvres de Rogas y Zorilla et Tirso de
Molina. Il mourut à Venise dans les années 1650/1651.
Son
of the Florentine poet and playwriter Jacopo Cicognini, Giacinto
Andrea, child prodigy, was born in Florence and grew up at the
court of the Medici. After having studied law, in Pisa from
1623 to 1627, thanks to a grant given to him by the court, he
moved to Venice and dedicated to literature and theatre. With
some fifty works – comedies, mostly, but also tragedies
and religious dramas – he is one of the most important
Italian authors of the 17th century, and a very appreciated
librettist. His contemporaries proclaimed him the "
famosissimo " or the "Tuscan Terence". He
brought to the Venetian stage the influence of the Spanish theatre
which, through works like those of Lope de Vega, had deeply
imprinted the Florentine stage. He adapted La vida es sueño
by Caladeron de la Barca, as well as the works of Francisco
Rogas y Zorilla or Tirso de Molina. He died in Venice in the
years 1650/1651.
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Un
site italien dédié à la famille Cicognini
An Italian site dedicated to the Cicognini
family
http://www.cicognini.it
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F.
CANCEDDA - S. CASTELLI, Per una bibliografia di Giacinto Andrea
Cicognini. Successo teatrale e fortuna editoriale di un drammaturgo
del Seicento, introduzione di Sara Mamone, collana " Secoli
doro ", Firenze, Alinea Editrice, 2001, pp. 439, isbn
88 8125 512.
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Luci
mie traditrici.
Un
opéra contemporain sur un livret de Cicognini
par Salvatore SCIARRINO
(1947), Opera in due atti in forma di concerto
Musica e libretto di Salvatore Sciarrino da Il tradimento per
l'onore di Giacinto Andrea Cicognini (1664)
Pour en savoir plus sur
Luci
mei traditrici
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" Delle
autori di comedie che leggevo et rileggevo spesso, il mio preferito
era Cicognini ". Goldoni.
"des auteurs de comédie
que je lisais et relisais souvent, mon préféré était Cicognini ".
Goldoni. |
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Quelques livrets
– Il
Celio, 1646. Le premier livret de Cicognini.
– Giasone,
le livret date de 1648, et la première représentation eut lieu au
théâtre S. Cassiano de Venise, en janvier 1649. Cet opéra fut un
des grands succès de Cavalli, l’un des compositeurs Italiens les
plus importants du XVIIe siècle. Entre 1649 et 1690, il connut plus
d’une trentaine de reprises et fut joué dans une vingtaine de villes
italiennes. Il fit partie du répertoire de l’Académie des Febi Armonici,
un ensemble de chanteurs dont l’un des principaux mérites fut de
faire découvrir l’opéra aux endroits les plus reculés de la péninsule
Italienne.
Site à
visiter :
Libretto : Il
Giasone
Cavalli/Giasone :
Magazine de l'Opera baroque
– Orontea,
1649. L’œuvre fut représentée Teatro Santi Apostoli de Venise, sur
une musique de Pietro Cesti.
– Gli
Amori di Alessandro Magno e di Rossane, 1651, musique de
Francesco Lucio.
– La
Dori, 1657
– La
Forza dell'amicizia.
– Il
tradimento per l'onore, un opera de Cicognini, redécouvert
en 1911 par Benedetto Croce, dans un Index Librum prohibitorum.
(La liste n'est pas exhaustive.)
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