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Cicognini
Giacinto Andrea

(1606-c.1650)




 

 



 


GIASONE - PREFACE
L’Autore a i Lettori eSpettatori del drama.

Io compongo per mero capriccio ; il mio capriccio na ha altre fine che dilettare. L’apportare diletto appresso di me non è altro che l’incontrare il genio e il gusto di chi ascolta o legge. Se ciò mi sarà sortito con la lettura o recita del mio Giasone, averò conseguito il mio intento. Se non mi sarà sortito, io averò gettato via molti giorni in comporlo e voi poche ore in leggerlo o ascoltarlo : sì che il danno maggiore sarà stato il mio. Non resterò per questo di ricordarvi che l’uso o per meglio dire abuso de i nomi idolo, dea, deità, fato, destino e simili, son mere invenzioni poetiche.

L’Auteur aux Lecteurs et Spectateurs du drame.

Je compose par pure fantaisie ; ma fantaisie n’a d’autre fin que d’amuser. Amuser, selon moi, n’est rien d’autre qu’aller au-devant du génie et du goût de celui qui m’écoute ou me lit. Si j’ai eu ce bonheur avec la lecture ou la récitation de mon Giasone, j’aurai atteint mon but. Dans le cas contraire, j’aurai perdu bien des jours à le composer, et vous quelques heures à le lire ou à l’écouter ; ainsi la plus grosse perte sera mienne. Il ne me reste plus pour celui-ci qu’à vous rappeler que l’us, ou pour mieux dire l’abus des mots idole, déesse, déité, sort, destin et autres semblables, sont de pures inventions poétiques.

Fils du poète et dramaturge florentin Jacopo Cicognini, Giacinto Andrea, enfant prodige il nacquit à Florence et grandit à la cour des Médicis. Après des études de droit menées à Pise de 1623 à 1627, grâce à une bourse octroyée par la Chambre Grand-Ducale, il émigra à Venise et s’y consacre à la littérature et au théâtre. Avec une cinquantaine d’œuvres à son actif – comédies, pour la plupart, mais aussi tragédie et drames religieux – il est l’un des auteurs les plus importants du XVIIe siècle italien et un librettiste très apprécié . Ses contemporains le baptisèrent " Il famosissimo " ou le " Térence toscan ". Il apporta à la scène vénitienne l’influence du théâtre espagnol dont la scène florentine, notamment à travers les œuvres de Lope de Vega, était fortement imprégnée, en adaptant La vida es sueño de Calderon de la Barca, ainsi que les œuvres de Rogas y Zorilla et Tirso de Molina. Il mourut à Venise dans les années 1650/1651.

Son of the Florentine poet and playwriter Jacopo Cicognini, Giacinto Andrea, child prodigy, was born in Florence and grew up at the court of the Medici. After having studied law, in Pisa from 1623 to 1627, thanks to a grant given to him by the court, he moved to Venice and dedicated to literature and theatre. With some fifty works – comedies, mostly, but also tragedies and religious dramas – he is one of the most important Italian authors of the 17th century, and a very appreciated librettist. His contemporaries proclaimed him the " famosissimo " or the "Tuscan Terence". He brought to the Venetian stage the influence of the Spanish theatre which, through works like those of Lope de Vega, had deeply imprinted the Florentine stage. He adapted La vida es sueño by Caladeron de la Barca, as well as the works of Francisco Rogas y Zorilla or Tirso de Molina. He died in Venice in the years 1650/1651.

Un site italien dédié à la famille Cicognini
An Italian site dedicated to the Cicognini family

http://www.cicognini.it

F. CANCEDDA - S. CASTELLI, Per una bibliografia di Giacinto Andrea Cicognini. Successo teatrale e fortuna editoriale di un drammaturgo del Seicento, introduzione di Sara Mamone, collana " Secoli d’oro ", Firenze, Alinea Editrice, 2001, pp. 439, isbn 88 8125 512.

Luci mie traditrici.
Un opéra contemporain sur un livret de Cicognini

par Salvatore SCIARRINO (1947), Opera in due atti in forma di concerto
Musica e libretto di Salvatore Sciarrino da Il tradimento per l'onore di Giacinto Andrea Cicognini (1664)

Pour en savoir plus sur
Luci mei traditrici

" Delle autori di comedie che leggevo et rileggevo spesso, il mio preferito era Cicognini ". Goldoni.
"des auteurs de comédie que je lisais et relisais souvent, mon préféré était Cicognini ". Goldoni.

Quelques livrets

– Il Celio, 1646. Le premier livret de Cicognini.

– Giasone, le livret date de 1648, et la première représentation eut lieu au théâtre S. Cassiano de Venise, en janvier 1649. Cet opéra fut un des grands succès de Cavalli, l’un des compositeurs Italiens les plus importants du XVIIe siècle. Entre 1649 et 1690, il connut plus d’une trentaine de reprises et fut joué dans une vingtaine de villes italiennes. Il fit partie du répertoire de l’Académie des Febi Armonici, un ensemble de chanteurs dont l’un des principaux mérites fut de faire découvrir l’opéra aux endroits les plus reculés de la péninsule Italienne.

Site à visiter :
Libretto : Il Giasone
Cavalli/Giasone : Magazine de l'Opera baroque

– Orontea, 1649. L’œuvre fut représentée Teatro Santi Apostoli de Venise, sur une musique de Pietro Cesti.

– Gli Amori di Alessandro Magno e di Rossane, 1651, musique de Francesco Lucio.

– La Dori, 1657

– La Forza dell'amicizia.

– Il tradimento per l'onore, un opera de Cicognini, redécouvert en 1911 par Benedetto Croce, dans un Index Librum prohibitorum.

(La liste n'est pas exhaustive.)