Liberté
Au point de
vue dramatique, et de manière générale, Busenello s'est fait
le chantre de la liberté totale de l'auteur.
Liberté par rapport aux modèles anciens, et donc avant tout
aux conceptions aristotéliciennes du théâtre, et notamment à
la règle des trois unités, mais liberté aussi par rapport aux
événements historiques et aux anciennes formes d'élocutions.
"Les meilleurs poètes ont représenté les choses à leur
manière", affirme-t-il, et il n'hésite pas à changer l'histoire
au profit du drame, et à adopter un langage moderne.
S'adapter
au goût du public
Busenello fait primer le goût du public,
et soutient donc l'idée qu'il faut s'adapter à son temps. Pour
lui le style de Pétrarque est dépassé, et il faut suivre les
auteurs modernes, mais de manière critique pour ne pas reproduire
leurs défauts.
On trouve ainsi dans ses livrets plusieurs registres de langages,
du plus humble et prosaïque au plus poétique et élevé, ainsi
que le recours à des termes techniques qui n'apparaissaient
pas traditionnellement dans le langage poétique.
Primauté
de la musique sur la poésie
Pour Busenello, la poésie doit suivre la
musique et le livret s'adapter à ses exigences.